Rien ne se fait dans le ciel

Film documentaire

 
 

En Nouvelle-Calédonie, le film suit le coordinateur d’une ONG, depuis sa tribu où il partage la vie de son clan, jusqu’au Palais des Nations Unies à Genève.

Le CPCK a développé un projet de réalisation de cartographies des terres ancestrales kanak répertoriant les terres claniques et apportant un support aux clans kanak dans la revendication de leurs terres auprès des institutions locales de Nouvelle-Calédonie.

Pour mener à bien ce combat, le CPCK se base sur la Déclaration des droits des peuples autochtones adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2007. Cette déclaration relève du droit international et concerne tous les peuples autochtones du monde.

Une partie du film, tournée en Nouvelle-Calédonie, donne la parole aux acteurs locaux, qu’ils soient Kanaks ou représentants des institutions responsables des redistributions foncières, en cherchant à décrypter les contradictions d’un système hérité de la période coloniale. L’autre partie, tournée à Genève, offre les témoignages d’acteurs présents aux Nations Unies dans le cadre du combat autochtone.

Cette double perspective permet d’élargir la problématique spécifiquement kanak et de la replacer dans le contexte des luttes encore très actuelles des anciens peuples colonisés du monde entier.

 

Voir le film - 60 minutes - version originale en français - Sous-titres en anglais

 

Origine du film

L’idée de ce film est née de la rencontre des réalisateurs avec Roger Cho, émissaire du Congrès populaire coutumier kanak (CPCK) auprès de l’ONU. Chaque année depuis plus de dix ans, Roger se rendre à Genève afin de tenter de trouver des solutions pacifiques aux ravages de 150 ans d’occupation coloniale française en Nouvelle-Calédonie.

Au fil des années et des visites successives, des liens d’amitié se sont tissés entre Roger Cho, Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier. Dans un premier temps, le couple organise avec Roger des conférences publiques et des entretiens sur la question kanak.

De la personnalité attachante et charismatique de Roger, de la particularité de sa démarche, de son courage et de sa détermination dans le combat pour son peuple, va naître l’idée de réaliser un documentaire.

Au-delà de l’histoire et de la situation politique très complexe de la Nouvelle-Calédonie – que le film n’a pas pour but de présenter en détail – le contact privilégié avec Roger et la complicité partagée avec les réalisateurs font aussi l’originalité du propos et du regard posé sur la situation vécue par les Kanaks.

Cette proximité permet de faire ressentir quel danger représenterait la disparition de la civilisation kanak. La dénonciation de l’uniformisation des modes de vie et de la suprématie de la culture occidentale sont à l’arrière-plan.

 

La bande annonce

 

Propos

Ce documentaire expose – à travers le combat d’une organisation kanak – certains problèmes de l’ère postcoloniale en Nouvelle-Calédonie. Il met notamment en question les héritages d’une histoire coloniale marquée par les injustices et la violence à l’égard des Kanaks.

D’une part, il y a ceux qui souhaitent tourner la page du colonialisme et oublier l’histoire, ils envisagent l’avenir avec un optimisme qui, souvent, ne prend pas en considération la situation actuelle du peuple colonisé. D’autre part, il y a ceux qui revendiquent que leur mémoire soit reconnue et qui réclament justice.

Bien qu’il cherche à fournir des informations documentées sur une situation que peu de personnes connaissent, ce film soulève sans doute davantage de questions qu’il ne propose de réponses. Cependant, en donnant la parole à ceux qui ne l’ont presque jamais et en cherchant des explications auprès de personnes de pouvoir, il permet de développer une empathie avec les populations en lutte ainsi qu’une réflexion originale sur les spécificités calédoniennes.

Actuellement en Nouvelle-Calédonie, certains clans kanaks vivent dans des réserves appelées « terres coutumières » ou tribus, mais ils revendiquent la propriété de leurs terres ancestrales spoliées par la France depuis la colonisation de l’archipel.

Le Congrès populaire coutumier Kanak (CPCK) est une organisation kanak travaillant dans le domaine de la reconnaissance des droits des peuples autochtones et, plus particulièrement, de la question de la résolution des conflits fonciers.

 

Roger Cho (à droite), et un membre de l’ONG, Congrès populaire coutumier Kanak (CPCK), ONU, Genève, 2013

 

Réalisateurs

Stéphane Pecorini, Suisse, né à Genève, infographiste, photographe et vidéaste.

Fabienne Gautier, Suissesse, née à Genève, enseignante de français et d’histoire.

Avec la collaboration de Roger Cho, coordinateur du Congrès populaire coutumier kanak.

 

Ouvéa, 2013

 

Intervenants

Roger Cho, coordinateur du Congrès populaire coutumier kanak

John Passa, sociologue, chargé de mission auprès du gouvernement de la Nouvelle- Calédonie

Paul Cho, dignitaire terrien (oncle de Roger Cho)

Jean-François Nosmas, directeur de l’ADRAF, Agence de développement rural et d’aménagement foncier

André Dang, PDG de la Société minière du Sud Pacifique (SMSP)

Alain Levant, maire de la commune de Kaala Gomen

Benoit Tangopi, survivant de l’assaut de la grotte d’Ouvéa par l’armée française en 1988

Paul Wamo, slameur et écrivain, Nouméa

Isabelle Schulte Tenckhoff, professeur, anthropologie et sociologie du développement et professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), Genève

Sylvain Duez-Alesandrini, comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)

Julian Burger, ancien responsable du programme des peuples autochtones et minorités au Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies

Florencine Edouard, coordinatrice l’Organisation des nations autochtones de Guyane (Onag)

 

Commémoration des 25 ans de la prise d’otages, gendarmerie de Fayaoue, Ouvéa, 22 avril 2013

 

Nothing happens up in the sky

Summary

Today in New Caledonia some Kanak clans live on reserves known as “customary lands”. These clans claim ownership of their ancestral lands usurped by France since its colonization of the archipelago.

The Kanak People’s Congress (CPCK) is fighting for the recognition of the rights of the island’s indigenous people and especially for the sovereignty of their traditional lands.

Nothing happens up in the sky (Rien ne se fait dans le ciel) follows the charismatic CPCK coordinator Roger Cho from his tribe, where he shares the life of his clan, to the United Nations in Geneva, Switzerland. The CPCK has developed a project to build maps of ancestral and clan lands to support land claims lodged with institutions in New Caledonia, France and the United Nations.

The CPCK has based itself on the model of the Declaration of the Rights of Indigenous Peoples adopted by the General Assembly of the United Nations in 2007. The declaration is part of international rights that concerns all indigenous peoples on the planet.

Nothing happens up in the sky is shot in New Caledonia and Geneva. It gives voice to local actors; Kanak and representatives of institutions responsible for land redistribution who are trying to decipher the contradictions inherited from the colonial period.

The film also presents the actors at the United Nations involved in the struggle for the rights of indigenous people and examines the history of the indigenous peoples’ movement since the first indigenous peoples’ conference in Geneva in 1977.

It offers a broader view of, not just the Kanak struggle, but also the struggle faced today by indigenous people around the world whose lands have been colonized.

 

Quartier de Tindu, Nouméa, 2013

 

Outline

Nothing happens up in the sky reveals the many layers of struggle faced by a Kanak organization in post-colonial New Caledonia. It questions the legacy of colonial history marked by injustice and violence against the Kanaks.

Les Caldoches (descendants of French settlers) want to turn the page of colonialism and forget history. On the other hand, the Kanaks claim that their history must be recognized and demand justice and restitution.

Nothing happens up in the sky provides a documented insight into a situation that few people know. The film probably raises more questions than it provides answers. It does however give a voice to those who are rarely heard, and seeks explanations from people in positions of power. The film fosters an empathy with a people in struggle and offers an original perspective on their plight.

Cast

Roger Cho, Coordinator of The Kanak People’s Congress (CPCK)

John Passa, Sociologist, Special Adviser to the Government of New Caledonia

Paul Cho, Terran dignitary (uncle Roger Cho)

Jean-François Nosmas, Director of ADRAF, Agence de développement rural et d’aménagement foncier (Agency for Rural Development and Land Management)

André Dang, CEO of Société minière du Sud Pacifique, SMSP (Mining company South Pacific)

Alain Levant, Mayor of the municipality of Kaala Gomen

Benoit Tangopi, survivor of the assault by the French army of the cave in 1988 Ouvea

Paul Wamo, slam poet and writer, Noumea

Isabelle Schulte Tenckhoff, Professor, Anthropology and Sociology of Development and Professor at the Graduate Institute of International and Development Studies (Graduate Institute), Geneva

Sylvain Duez-Alesandrini, Committee of Solidarity with the Indians of the Americas (CSIA-Nitassinan)

Julian Burger, Former program manager of indigenous peoples and minorities High Commissioner for Human Rights United Nations

Florencine Edouard, Coordinator Organization of Indigenous Nations Guyana (Onag)

Film makers

Stéphane Pecorini: 48, Swiss, born in Geneva, film and video director and photographer.

Fabienne Gautier: 51, Swiss, born in Geneva, history teacher, film writer and editor.

With the collaboration of: Roger Cho: coordinator of The Kanak People’s Congress (CPCK)

 

Tournage, Stéphane Pecorini, Kaala-Gomen, 2013

 

Informations



Réalisation et production

Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier

Par ordre d’apparition

Roger Cho

John Passa

Paul Cho

Jean-François Nosmas

André Dang

Alain Levant

Benoit Tangopi

Paul Wamo

Isabelle Schulte Tenckhoff

Sylvain Duez-Alesandrini

Julian Burger

Florencine Edouard

 

Ouvriers travaillants sur les barges transportant de la terre contenant du Nikel, Koumac, 2013

 

Musiques

Niné

Yii Kéa

Kanak man, Kanak woman

Juste un frère

Paul Wamo

Goatoti

 

Sons d’ambiance

 

Archives

Photographies XIXe siècle

Allan Hughan

Les frères Servais

Evenor de Greslan

Bwenando (journal Kanak)

Les Nouvelles-Calédoniennes (article du journal)

Nouvelle-Calédonie La 1er (infographie)

Film 1977

“Eté indien à Genève”

De Volkmar Ziegler

© Kisos Film 1986

Photographies 1977

Dick Bancroft

Jean-François Graugnard

CSIA-Nitassinan

Photographie, 25 ans des accords de Matignon

B. Roman

Photographies 2005, 2013

Stéphane Pecorini

 

Paul Cho, Kaala-Gomen, 2013

 

Avec le soutien

Congrès Populaire Coutumier Kanak

Association Renaissance Culturelle

Maison de quartier de Tindu

Les habitants de Tindu

Tribu de Gossanah

Tribu de St-Louis

Tribu de Tegon

Tribu de Bayes

 

Remerciements

ADRAF

Aissa

André et Yvonne Tangopi

Armand

Arou

Baptiste

Carlos

Charles Riolo

Christophe Koessler

David Matthey-Doret

Deborah Legivre

Didime

doCip

Dominique et Roberto

Estelle

Franky Areski

Jean Musy

Kader Bouffnesh

Katé

Katia et Julien

Kéké

Kevin

Kiki

Koniambo Nickel Vavouto

Lilia Cho

Lina, Benoit, Suamata et Arison Tangopi

Lomani

Lomis

Macky Wea

Marc Zumbach

Max

Mians

Natacha

Niné Wea

Nono

Patrache

Pierrette Birraux

POL

Radio Zone

Sailali Passa

Salé

Sané Ajapugna

Séni

Sione

SLN

SMSP

Stéphanie Graff

Stéphanie et Bong

Takoro

Wawal Baoutou

 

Roger Cho, ONU, Genève, 2013

 

Traduction Anglais (sous-titre)

Traduction anglaise: Rowena Dickins Morrison

Transcription du français à l’anglais: Valentine Giraldes

Contact

stephane.pecorini@gmail.com

www.pecorini.net

Un film de

Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier

Autoproduction

© Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier

Format

CH 2015 – 56 min. – 1080p DSLR – Stéréo

Tous droits réservés ©

Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier

Genève 2022

 

Symposium Peuples autochtones aux Nations Unies, de l’expérience des anciens au renforcement des jeunes générations, ONU, Genève 2013

 

Making-off

 

30 heures de voyage, 11 heures de décalage horaire depuis la suisse.

 

Lillia, la maman de Roger montre comment elle attrape des crabes dans la mangrove.

 

Route Kanaky, 2013

 

Nations Unies, Genève, 2012

 

Benoit Tangopi, survivant de l'assaut par l'armée française de la grotte d'Ouvéa en 1988, Tribu de Gossanah, Ouvéa, 2013

 

Tribu de Saint-Louis, Nouméa, 2013

 

Kanaky, 2013

 

Goatoti, Tindu, Nouméa, 2013

 

Baie des tortues, Roche Percée, Nouvelle-Calédonie, 2013

Roger, Nations Unies, Genève, 2013

 

Tribu de Gossanah, Ouvéa, 2013

 

Grotte de Koumac, 2013

 

1er jour de tournage, il est trois heures du matin (en Suisse), Nouméa, 2013

 

Atterrissage mouvementé pour la caméra à Ouvéa, 2013

 

Roger sur le glacier de Ferpècle, Evolène, Suisse, 2012

 

Ouvéa, 2013

 

Tindu, Nouméa, 2013

 

Roger, Nations Unies, Genève, 2013

 

Roger, Nations Unies, Genève, 2013

 

Niné, Tribu de Gossanah, Ouvéa, 2013